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L'histoire d'une vie avec des si...

4 septembre 2012

Juin 2002

A ce moment là, j'étais sur la fin de ma 5ème. Il fallait remplir des fiches navettes et il fallait choisir sa deuxième langue vivante. Cette deuxième langue vivante sur laquelle on sera interrogé au moment du bac... . Je ne pensais pas que ce choix à l'époque allait influencer ma vie. Après tout, je n'avais que 13 ans.


J'avais pris Chinois en deuxième langue, à la place d'Allemand, ou Espagnol. A cette époque j'étais un suiveur, j'ai pris cette langue parce qu'un autre l'a pris. Je pensais que ça allait être marrant, original, que ça allait me plaire... . Comme d'habitude, j'ai eu tord.

 

Et si...

Et si j'avais pris une autre langue ?

Je ne serai pas tombé dans la même classe que la fille qui a porté plainte contre moi. Je n'aurai pas perdu du temps avec une matière où au final, il ne me reste pas grand chose niveau connaissance. Et surtout, oh oui, surtout, je n'aurai pas vécu l'une des pires années de ma vie comme était celle de ma 4ème. Je n'aurai pas croiser ces personnes qui m'ont traité de psychopathe, de terroriste. Je n'aurai pas eu droit à ces élections du garçon le plus moche du bahut. Je n'aurai pas été victimes de moqueries et d'injures injustifiés.

Si j'avais pris une autre langue, j'aurai été capable d'être indépendant, et brisé cette image de suiveur que j'avais. Et j'aurai été capable de savoir prendre les bonnes décisions, et je n'aurai pas cette vie pourrie.

En plus, à quoi me sert le Chinois ? Si j'aurai pris Allemand, j'aurai eu des bases pour étudier le St Empire. Si j'avais pris Espagnol j'aurai eu des notes plus facile, et limite des points en plus pour le bac.

 

En prenant ce cours, je n'ai fais qu'à allonger mon "mal du collège", et même, je l'ai empiré... .

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3 septembre 2012

18 Juillet 2005

Avec le recul, l'année scolaire 2004/2005 était la meilleure de ma vie. Elle avait très bien commencé, avec quelques remous au milieu, puis elle s'était achevé de la meilleure façon qu'on pouvait espérer. J'avais l'impression de vivre cette année là, l'impression que j'existais... . C'était ma Seconde, ma chère Seconde... . Malheureusement toute bonne chose a une fin. Et cette fin, je ne peux pas dire que c'était brutale. Non. Le problème était que j'aurai du agir et non pleurer ce 18 Juillet 2005.

 

Si cette année a été si bien, c'est parce que je n'avais plus affaire avec les personnes que je connaissais au collège. Quatre année de souffrance au collège ont précédé cette Seconde. Quatre années où j'en ai bavé... . Au Japon, on parlerait d'ijime, la vie scolaire que j'avais mené au collège. Le problème était ma soif de vengeance. L'été qui suivait la fin du collège, je me suis vengé en mettant en ligne des coordonnées d'une fille pour des plans culs. Elle a porté plainte à la police, et hop convocation. Je n'ai apparement rien eu. Et, je pensais que ça s'arrêtait à là. Erreur !


Le 18 Juillet 2005, j'apprends qu'elle est dans ma classe de 1ère... . J'avais cours avec elle seulement en LV2 chinois durant ma Seconde. Là on me demandait d'être avec elle dans la même classe. J'imaginais déjà la suite, elle allait monter les gens contre moi. Elle comptait me faire passer pour un monstre. Après tout, elle avait dit que j'allais souffrir au lycée, comme au collège... .

 

Et si...

Et si j'avais réagi ce jour là ? Et si j'avais appelé le lycée pour arranger les classes ?

Après tout, c'est ce que le proviseur m'avait dit avant que je change de lycée. Pourquoi ai-je passer mon temps à me morfondre, à avoir peur ? Pourquoi n'ai-je pas pu réagir de façon calme et de façon lucide ? Pourquoi tout simplement suis-je débile ... ?

Si je m'étais bougé, je n'aurai pas changé de lycée. Et je n'aurai pas connu le redoublement et la solitude qui allait suivre après, puisque j'aurai été avec des personnes qui m'appréciaient vraiment. Je n'aurai jamais connu ce groupe de porc du nouveau lycée. Je tenais à ces gens que j'ai rencontré en Seconde... en faite je tenais trop à eux. Je tenais tellement trop à eux que j'avais peur qu'ils me jugent sur ce que j'ai fais et sur ma vie que j'avais au collège.  J'avais trop peur. Et j'ai toujours été comme ça, j'ai toujours préféré la fuite qu'à l'affrontement. 

Mais qui-suis-je au fond pour être lâche ? Est-ce véritablement ma nature d'être comme ça ? Je ne fais que gâcher ma vie, en optant pour la fuite à chaque fois. Et maintenant, je suis perdu. Est-ce que mon changement d'université va être se transformer aussi en une mauvaise décision ?

J'avais eu peur aussi de revivre ce que j'ai vécu au collège... malheureusement, en changeant de lycée, j'ai subi la souffrance de mon passé et par deux fois.

Si seulement j'avais réagi cet été 2005. Si seulement... .

11 août 2012

02 Décembre 2005

Le jeudi 08 décembre 2005, j’étais en 1ère S. Et ce jour là, j’entrai dans mon nouveau lycée. J’étais si enthousiaste. Je me souviens de chaque moment de cette journée : le proviseur m’avait accueillit au moment où j’arrivais, puis il m’emmena dans le bureau du CPE pour me présenter au CPE lui-même. Ensuite ce dernier m’emmena dans les salles de SVT où le premier cours était les TPE…

Je ne sais pas pourquoi je me suis toujours souvenu de mes premiers pas dans ce lycée : au début je pensais que c’était parce que ce changement de lycée allait me permettre de prendre un nouveau départ, une nouvelle vie bien meilleure… Bientôt sept ans se sont écoulés depuis ce jour là et avec le recul nécessaire, je sais que ce changement de lycée n’a entrainé que malheur et souffrance. J’aimerai ne plus rien conserver en rapport avec ce lycée : souvenirs, personnes… tous mauvais, sans exception… .

 

Le vendredi 02 décembre 2005, presque une semaine avant mon premier jour dans le nouveau lycée. J’avais un rendez vous avec le proviseur de ce lycée, avec la proviseure adjoint d’ailleurs. On avait discuté des différentes affaires à régler, notamment au sujet de ma LV2. Au début, cette affaire de LV2 m’a causé des soucis. J’avais fait Chinois, et le nouveau lycée ne faisait pas cette matière. J’avais renoncé à mon changement de lycée tant désiré. Mais ce jour là je savais que cela s’effectuerait, étant donné que j’avais vu sur un postiche sur le bureau du proviseur « nouvel élève en 1ère5 »…. . Et… je me souviens surtout d’une chose… . La proviseure adjoint m’avait dit exactement que si mes résultats ne suivaient pas, je redoublerais, sans forcer le passage… comme un con j’ai accepté. Le proviseur a également dit «  si au dernier moment vous ne voulez plus venir chez nous, on ne vous en voudra pas »… . Je crois qu’une partie de ma vie s’est beaucoup joué là-dessus… et comme d’habitude, j’ai pris le mauvais choix…

 

Et si….

Et si j’avais refusé au dernier moment de venir dans ce lycée ?

 

J’étais tellement fier à cette époque d’avoir changer de lycée… mais au final je le regrette. Ma vie aurait été meilleure. Il aurait fallu que je sois fort dans mon autre lycée, celui qui au final me manque. Il aurait fallu que j’ai du cran pour rester encore… . Pourquoi ai-je voulu changer ?

Non, ma vie aurait été bien meilleure… je ne sais pas ce qui m’aurait attendu dans cette vie sans ce changement d’établissement, mais je sais que j’aurais évité énormément de chose. J’aurais évité de rencontrer des porcs qui pendant six ans m’ont pourri la vie. J’aurais évité de connaître ces putains d’ados mal élevé qui m’ont pourri également ma vie après que j’ai redoublé ma première. Et justement, j’aurais probablement évité de redoubler ma première, qui n’a servi à rien.  J’aurais peut-être eu une vraie identité du passé, j’aurais vraiment eu un vrai et bon passé aujourd’hui de lycée… et je ne serais pas en train de regarder des dramas de lycéens par frustration.

Parce que je suis con, parce que je suis stupide, j’ai changé de lycée. Et le pire dans tout ça, ce n’est ce qui allait devenir après, c’est juste qu’au moins, dans mon premier lycée, les gens m’appréciaient, contrairement à ceux que j’allais rencontrer. Et j’ai préféré retenir en tête ma haine contre certaines personnes, plutôt que l’amitié… et aujourd’hui, ces gens là ne veulent plus me parler… . Ils veulent plus me parler parce que j’ai agi comme un con… . Je n’aurai jamais du partir… surtout pour rencontrer par la suite que des connards… . Pas un pour rattraper l’autre… .

Bref, plus important, je sais que c’est mon pire regret, ce changement de lycée… ce caprice à deux balles que j’ai eu…  .

11 août 2012

08 Juillet 2008

2007-2008, j'ai autant détesté cette saison que 2010-2011. C'était l'année de ma Terminale, l'année du bac. J'avais déjà un an de retard, ayant redoublé ma 1ère S. J'ai et je déteste redoublé. J'avais mal pris ce redoublement, et il m'a fallu presque un an pour m'en remettre.

En Terminale, je m'en sortais toujours mieux dans les matières littéraires que les matières scientifiques, sauf la SVT et surtout la spé. J'avais bien fait d'avoir pris en spé. la SVT. Durant cette année d'ailleurs, j'ai compris que je devais faire Histoire ou Géographie à la fac, car j'avais découvert que ça existait et que je ne devais pas en avoir honte, étant donné que j'ai été baigné dans la culture élitiste de cette doctrine : les sciences pures c'est la réussite. Personnellement, ça m'a conduit à l'échec.

Le 08 Juillet 2008, c'était les rattrapages du bac. Il me manquait 36 points, et j'avais décidé de repasser la bio où j'ai eu 10 et les math où j'ai eu 4. Malheureusement j'avais manqué le bac de 13 points. Avec un 5 en math (+7) et un 12 en SVT (+16). Je n'ai réussi qu'à rattraper la moitiée des points... .

Pour les maths, j'avais eu la note que je méritais. Je n'ai jamais aimé les maths dès la 1ère. Cependant, en SVT, j'aurais pu avoir une meilleure note. A l'oral de SVT, j'attendais de passer devant la porte avec l'autre, celui qui a été l'hôte de la soirée du mois de mars 2011, autrement dit "mon ami" du collège. Il avait déjà redoublé sa Terminale et passait le bac pour la deuxième fois. Ce jour là, nous voulions tous les deux passés sur le métabolisme. On savait que ce chapitre nous rapporterait une excellente note.


Cependant, lorsque l'examinatrice nous appelait, en demandant qui voulait passer en premier, étant donné que nous étions convoqué à la même heure, je me suis désisté en le laissant passer avant moi. Je me suis dis, qu'il avait 75 points à rattraper, et donc priorité pour lui. Grossière erreure... . Il est tombé sur le métabolisme, et il avait donc son bac car il a eu 18. Quant à moi, je suis arrivé dans la salle, elle m'avait proposé un sujet de tronc commun ou un sujet de spé, j'ai choisi le sujet de spé, et je suis tombé sur la génétique. Mais le problème, est que quand elle m'a donné la feuille du sujet, il y avait au dos le critère d'évaluation du sujet. Ce n'était pas les réponses, mais bien les critères du sujet. Naïf, je pensais que c'était normal, tant que ce n'était pas le corrigé... . Ca a juste orienté mes réponses. Mais je connaissais déjà le cours presque par coeur, étant donné que j'avais misé sur cette spé, et qu'il n'y avait que trois chapitres.

Lorsque l'examinatrice a vu son erreure elle a dit : "ah mince, désolé mais vous n'avez pas le droit de regarder cette feuille là, c'est de ma faute". Je n'ai réussi qu'à avoir 12, alors que j'avais réussi à répondre au sujet et aux questions... .Tous... .

 

 

Et si...

Et si je ne lui avais pas laissé ma place à l'autre porc ?

Il aurait peut-être pas eu son bac, mais moi je l'aurai eu, étant donné que j'étais tombé sur le métabolisme.

Et surtout, et si je n'avais pas regardé cette feuille d'évaluation ?

 

Elle m'aurait certainement donné plus qu'un 12 étant donné que j'avais complètement réussi l'oral... . J'en suis dégouté, j'ai aidé un gros macaque à avoir son bac, et j'ai en plus eu de la malchance. Ca m'a couté une année horrible en candidat libre. Une année où j'ai passé mes journées à boire. Il a fallu qu'un miracle arrive pour que je l'ai eu ce bac un an après.

C'est de ma faute, j'aurais du prendre les bonnes décisions cette journée là. Je n'aurais jamais été dans cette promo de merde à la fac. Je n'aurais jamais été en garde à vue... j'aurais eu la possibilité de continuer mon projet dans la ville où j'ai vécu depuis longtemps...

Depuis ce jour, je me suis rendu compte que c'était vraiment que l'échec scolaire. Et depuis ce jour, j'ai détesté perdre dans mes études ... .

8 août 2012

08 Septembre 2009

C’était un mardi. J’étais si impatient d’aller à l’université. Pendant des semaines et des semaines j’attendais ce moment là. J’avais surtout hâte de montrer que je pouvais réussir à la fac. D’ailleurs aujourd’hui, avec du recul, j’ai plutôt bien réussi la licence. Je n’ai vraisemblablement jamais été inquiété de passer au rattrapage ou/et de ne pas valider le semestre. Cependant, ce jour là j’ai fais une rencontre qui allait bouleverser mes projets.

 Nous étions à la pré-rentrée. La réunion des L1 commençait vers 8h30. J’étais arrivé une demi-heure avant. Il n’y avait presque personne. Soudain, un autre étudiant arrivait. Il portait un chemise à carreau rouge et blanc, un peu comme celui que j’ai. Il est venu discuter avec moi. C’était la première personne que je rencontrais à la fac. Par la suite c’était quelqu’un de très sympa : après les cours d’anglais, il me raccompagnait à ma maison en voiture notamment. C’était également avec lui que j’ai passé le fameux oral d’anglais… . Mais qu’importe, j’étais, et je suis content de le connaître. Seulement… .

Seulement c’est lui qui m’a fait rencontrer le fameux groupe. Ce groupe là, il était cool au début. Personne ne se connaissait avant, mais on était déjà soudé pour les cours. Mais petit à petit, j’ai découvert qu’ils méprisaient les gens dans la promo… et… comme un con j’ai suivi leur délire… .

 

Et si…

Et si j’étais venu en retard à cette réunion de pré-rentré ?

 

Je ne l’aurais pas rencontré à ce moment là, et je n’aurais pas rencontré tout de suite ce groupe. Au semestre 2, je n’aurais jamais été insulté de bourgeois par la promo car je trainais avec ce groupe.  Je n’aurais pas été obligé de me séparer d’eux l’été suivant car je ne supportais pas la haine de la promo contre nous, et il n’y aurait pas eu de « guerre froide » l’année d’après, et je n’aurais pas eu à changer d’université.

En plus comme j’avais des problèmes à l’université, j’ai idéalisé les gens que je connaissais au lycée. Je n’aurais pas dû faire ça.

 Et puis même le gars qui me les a fait rencontrer ne trainait pas avec eux au bout d’un mois. J’aurais du m’en méfier et le suivre. Tout ça… tout ça parce que j’avais peur. J’avais peur pour mes résultats… il n’était pas très travailleur par rapport au groupe. Et à cause de ça, je me suis attaché à ce groupe, et j’étais devenu quelqu’un de mauvais cette année là. Impardonnable … .

 

Au début, je voulais mettre comme date le mois d’Octobre, étant donné que je m’étais rapproché d’eux. Mais à partir du moment où je les avais rencontré, et où j’avais eu besoin de contacts humains… c’était la fin.

 

Toute cette histoire que j’ai eu dans mon ancienne fac, c’est de ma faute.

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1 août 2012

03 Décembre 2010

Je ne sais pas en combien de temps je vais rédiger cet article, car le souvenir évoqué va me faire mal, je suis presque sûr qu’il va me faire pleurer. Mais j’ai besoin, j’ai besoin de comprendre pourquoi je ne me sens pas heureux aujourd’hui alors que je me reconstruis. Et cet épisode est celui qui m’a fait prendre ma décision de changer d’université… .

 

Je ne me sentais pas bien depuis plusieurs semaines, ce jour là était un vendredi. Je ne voulais pas passer l’oral d’anglais car j’avais peur, peur qu’on allait se moquer de moi : deux personnes étaient dans mon groupe de TD. Ils formaient un groupe avec d’autres personnes, et avant je m’étais embrouillé avec eux : j’ai rompu les contacts avec eux, sans explications depuis le début de l’année universitaire. Depuis le mois de septembre, il s’était passé plusieurs choses, menace de me tabasser, livres cachés délibérément à la BU, tentatives de m’isoler en racontant aux autres personnes de la promo que j’étais un dangereux. (Et ces personnes y ont cru)… .

Je n’étais pas le seul à passer, je faisais l’exposé avec quelqu’un d’autre. Je ne voulais pas passer à l’oral mais, je ne pouvais pas l’abandonner… . Au dernier moment, lorsque la prof nous a appelé, je lui ai expliqué que je ne me sentais pas bien, et que je voulais qu’on passe l’oral sans qu’il y ait les autres personnes. Les gens ont commencé à rigoler, à se foutre de moi.

Au moment de partir, l’un des deux gars est venu et me tape à l’épaule (alors qu’il ne me parlait plus) en disant « bonne chance », et puis il s’en allait en rigolant avec son pote. A ce moment là…, j’ai  crié, puis j’ai couru vers lui et je l’ai frappé…

A ce moment là…, tout mes projets professionnels sont tombés à l’eau. Dans le même temps j’ai frappé son pote, qui était le fils d’un commissaire … . J’ai eu des … problèmes par la suite.

Le soir, on m’a dit d’aller parler au groupe, et de m’expliquer. Alors dimanche j’ai envoyé un message pour leur demander de se voir, et pour qu’on puisse discuter calmement devant l’entrée de la fac côté parking. Leur réponse ont été sanglante, ils m’ont dit qu’eux au moins, ils n’ont pas chialé devant la prof car ils veulent pas passer l’oral, et que du coup je n’avais pas la même éducation qu’eux.

Le lendemain, comme je savais qu’ils allaient me lancer des piques, et me parlaient d’un air supérieur en se foutant de ma gueule, j’ai ramené un appareil photo pour les enregistrer, pour montrer que je ne suis pas fou, car personne ne me croyait quand je leur disais qu’ils se foutaient de ma gueule tout le temps.

Et ça été le cas… je suis allé les voir et l’un d’entre eux m’a dit « moi au moins je n’étais pas à quatre pas entrain de chialer vendredi ». Et j’ai recommencé à perdre mon calme et je les ai frappé. Et là la police est venue, et m’a arrêté. Le groupe n’a pas hésité à profiter de la situation, ils inventaient des mensonges aux profs, à la police à tout le monde. Tout le monde les croyaient…. Tout le monde… moi personne me croyait…. Les profs, la police, quand j’ai ramené l’appareil photo, ils ont tous pensé, que j’avais ramené ça parce que je voulais les frapper et que du coup mon acte était prémédité… putin mais pourquoi personne ne m’a cru ? J’ai parlé aussi des tentatives de raquettes, tout le monde disaient que ce n’était rien, qu’il fallait passé cette histoire… .

J’ai passé plusieurs dans une cellule de garde à vue, à côté de gens qui criaient qui tapaient contre les barreaux. … J’avais trouvé à ce moment là dans ma cellule, un bout de morceau de métal tranchant… . J’ai essayé de mettre fin à mes jours… un garde est intervenu à temps, et on m’a emmené à l’hôpital… on m’a ramené ensuite au commissariat, parce qu’ils voulaient entendre mon témoignage… et puis ils m’ont relâché. Je n’ai eu qu’un rappel à la loi…. Et j’ai eu au conseil de discipline qu’une exclusion avec sursis de deux ans… .

Je m’étais excusé, je disais à tout le monde que j’étais responsable que c’était moi le fautif uniquement, et c’est comme ça que je m’en suis sorti, mais ….

 

Et si….

Et si ce vendredi 3 décembre, j’avais réussi à prendre sur moi-même, et à faire l’exposé à l’oral tranquillement ?

 

Je n’aurais jamais eu ces histoires avec la police. Je n’aurais jamais été le paria de la promo les mois qui suivent. Même les profs voulaient mon départ… . Heureusement, une seule personne m’a tendu la main à ce moment là… .

Si je n’avais pas eu ces histoires, je serais resté à la même université. Celle dont j’avais énormément de projets, y compris après le master, y compris après le doctorat. Je serais resté dans la ville où j’ai grandi. Je n’aurais pas eu besoin de réconfort auprès de mon ex… et je n’aurai jamais eu tous ces problèmes là.

 

Certes, aujourd’hui, je suis dans la plus prestigieuse université de France en master, mais je ne sais pas si j’atteindrais mon rêve. Comme César disait : vaut mieux être premier de son village que second à Rome. …  . Pour que ce regret soit dissipé, il faut que j’accomplisse mon rêve même dans cette fac là. En tout cas, ce jour là, …. j’aurais dû être fort mentalement… j’aurais dû…

(voilà article rédigé en un heure et vingt-sept minutes, avec des larmes et des pauses à chaque paragraphe…).

20 juillet 2012

(Mars 2011)

Un autre regret qui concerne cette période où j'étais en couple. En réalité, je ne sais pas si on peut parler de regret, mais... je me suis toujours demandé qu'est-ce qui aurait changé ma vie si je l'avais fais, est-ce qu'il y aurait eu du changement d'ailleurs ? Et quand je dis "si je l'avais fais", je parle de sexe.

Voilà une chose dont j'éviterais de faire circuler cette information chez les gens qui me connaissent, car nous vivons dans une société où ne pas l'avoir fait est une honte. Bizarrement ce jour là, si je l'avais fais, je me sentirais encore plus honteux...

 

Un dimanche du mois de Mars, j'étais chez ma copine. Elle déprimait. Je ne savais pas comment la consoler. Et il m'a semblé que c'était au lendemain de cette soirée où elle a rencontré "les autres". Par ma faute donc, elle ne se sentait pas bien, elle se mettait à frapper elle-même, elle ne voulait pas m'écouter. Puis, un moment donné, elle s'est jetée sur moi, pour m'embrasser et pour qu'on fasse l'amour. Jusqu'à présent, nous ne faisions que des préliminaires. Je ne voulais pas la forcer à le faire. J'évitais de poser des questions là dessus d'ailleurs.

Mais ce jour là, elle voulait le faire. Alors on a commencé à se déshabiller. J'avais commencé par embrasser son corps puis, au bout d'une douzaine de seconde, peut-être moins... je me suis senti mal. Elle déprimait il y avait quelques minutes, et maintenant elle voulait qu'on fasse l'amour. Elle ne l'avait jamais fait et moi non plus. J'en ai déduit qu'elle voulait perdre sa virginité par dépit. Je ne voulais pas que ça se passe ainsi, alors je me suis arrêté... elle a recommencé à se frapper elle-même, alors j'ai pris ses poignets, et j'ai lui ai demandé d'arrêter ça en pleurant... .

Une semaine plus tard, elle m'annonce qu'elle veut y réfléchir, si elle a envie ou non de le faire, pendant un mois et prendre sa décision une fois que le mois sera écoulé. J'ai acquiesé. Et puis, alors que deux semaines se sont passées seulement, elle m'annonce qu'elle n'a pas envie de le faire avant le mariage. Je ne sais pas si c'était un test ou je ne sais quoi, mais j'ai aussi accepté.

Au final, nous avions rompu quelques semaines après... .

 

 

Et si....

Et si je l'avais fais ?

Il y aurait forcément un souvenir en commun pour elle et pour moi. Notre relation aurait peut-être changé. Et peut-être qu'aujourd'hui j'aurais été en couple avec elle. Mais le problème, est que je ne voulais pas que notre première fois soit un souvenir triste... j'aurais voulu que ça soit quelque chose de beau, de symbolique... . Je n'ai rien contre le spontané, mais le problème était cette déprime qu'elle faisait. En plus, ce n'était pas comme  si j'ai gagné une médaille pour m'être retenu, après tout, personne ne me blamerait pour ça.

Et si...

Et si je m'étais arrêté dès qu'elle s'est jetée sur moi ?

En faite elle m'en a voulu, d'avoir commencer à me déshabiller. Elle n'a retenu que ça, pas le fait que quelques secondes après je me suis arrêté car je ne voulais pas profiter de la situation. Je pense que j'aurais du ne rien faire et la repousser. C'est de ma faute.

 

Je culpabilise énormément pour ça. Je me sens coupable à la fois de ne pas l'avoir fait, mais surtout d'avoir aussi commencer. Ce moment d'hésitation m'a couté cher. Et je me sens honteux de ce qui s'est passé. Mais le pire dans l'histoire, c'est que je ne vais pas retenir la leçon. Le pire dans cette histoire, c'est que si une situation se reproduisait, je recommencerai, et limite je ne m'arrêterais dès le départ. Je pense et je suis même sûr, que si je l'avais fais, je me sentirais encore plus coupable que là... .

 

 

20 juillet 2012

19 Mars 2011

A cette période j’étais en couple. C’était les débuts, ceux qui dans une histoire d’amour sont si intenses et si joyeuses. Tout était bien. Il n’y avait pas de problèmes. Cette histoire m’avait permis de soulager mes problèmes que j’avais eu à l’université. Seulement, un samedi soir… tout a dérapé.

 

J’étais invité à une soirée chez un « ami » de collège. Je voulais présenter ma copine à tout le monde. Seulement, la soirée allait devenir infernale, pour moi, et pour elle… . Déjà, chose inattendue, ce n’était pas une soirée en petit comité, avec des personnes extérieures du « groupe ». Ce détail a son importance pour la suite.

Mais c’était surtout à un certain moment, où il a fallut qu’un mec se moque des asiatiques. Car dans le groupe, se moquer des asiatiques étaient choses normales, évidemment, pour eux, si on s’en prenait à d’autres races, c’était illégales. Le problème, est que tout le groupe a suivi, et ils ont passés une demi-heure à regarder des sketchs sur youtube pour se moquer des asiatiques. Etant moi-même de ces origines, j’ai préféré m’isoler. Ma copine est venue me voir, et elle a commencé à les juger.

Elle disait que ce ne sont pas mes amis, que je n’avais rien en commun avec eux, que je perds mon temps. Elle s’était mis à critiquer un par un les personnes à cause de leur comportement, de leur habille etc. Elle disait même qu’il y avait deux types de personnes dans la soirée : ceux qui sont autour d’une table assise en train de discuter d’écoles d’ingé, qui sont des fils à papa, qui réussiront dans la vie sans mérite, et puis ceux qui jouent avec des épées dehors et qui seront des merdes dans la vie.

Je n’avais pas vraiment apprécié ce qu’elle me disait, à ce moment, je n’aimais pas qu’on critiquait mes amis, enfin, ces gens là. Car je les connaissais depuis le lycée sauf l’hôte, dont je connaissais depuis longtemps, et les « invités inhabituels ». Au final, j’ai préféré partir avec elle, au milieu de la soirée. En rentrant, elle continuait son speech. C’est alors que je me suis énervé : de quel droit se permet-elle de juger ? Si elle ne les aime pas, elle n’a qu’à ne plus en parler et de mon côté je n’en parlerai pas ! … 

C’était notre première grosse dispute depuis qu’on est ensemble… . Je lui en ai voulu de les avoir juger dès à ce moment là… et cette soirée était devenue le cœur de nos disputes incessantes jusqu’à ce qu’on se sépare, deux mois seulement après cette nuit qu’on avait passé chez moi … .

 

Et si ….

Et si ce soir là je l’avais fais confiance ?

 

Il serait probable que je serai encore avec elle, que je ne ressentirais pas de la haine envers elle. Car au final, elle avait raison… ces gens étaient des porcs. Pendant six ans, je fermais les yeux, alors qu’ils n’arrêtaient pas de se foutre de ma gueule sans cesse. L’hôte de cette soirée qui m’avait dit que je ne réussirais même pas à valider mon premier semestre. Un autre qui disait qu’il ne voulait pas venir à mes soirées car « les jeux de sociétés c’est pourri et ça se fait en famille ». Un autre qui disait que j’étais un looser mais que je pouvais faire encore pire.

Ma copine, du moins maintenant mon ex, n’était pas la seule à m’avoir dit ça. Plein de gens de leur propre entourage m’avaient prévenus, des gens qui ne se connaissaient même pas entre eux. Et moi pendant ce temps là, je fermais les yeux, j’insultais et je maudissais ceux qui les critiquaient, qu’alors qu’au final ils avaient raison.

Aujourd’hui, ce groupe ne fait plus parti de ma vie, et si j’avais écouté mon ex l’année dernière, je ne les aurais pas quittés par la force cette année… . Je ne l’avais cru car elle était trop renfermée sur elle-même avec n’importe qui… . Car elle détestait le monde et je trouvais que ses pensées étaient exagérées… sauf durant cette fameuse soirée, où elle avait raison.

Si je l’avais écouté, notre couple aurait peut-être eu une chance de marcher, et j’aurai été épanoui avec elle, au lieu de me disputer. Et je ne serais pas là aujourd’hui à me dire que je ne suis pas fait pour être en couple … .

 

C’est mon regret le plus récent, l’un des plus douloureux… .

20 juillet 2012

L’histoire avec des « si »

J’ai toujours été fasciné par la notion du temps. Pour moi, le passé, le présent et le futur fait parti de l’identité d’un individu. Le futur influe sur nous-même car au présent, on souhaite construire un avenir meilleur pour soi. Le présent est la résultante du passé. Notre expérience passée régit notre comportement, nos principes.

Comment était mon vécu ? Je ne sais pas : tout décrire semblerait trop fastidieux. La seule chose dont je suis sûr, c’est que je me sens responsable de mon passé douloureux, de chaque problème de ma vie.

Alors, ayant le film The Butterfly Effect une énième fois, je me suis demandé : comment aurait été ma vie si j’avais pris à chaque fois les bonnes décisions ? En faite non, ce n’est pas à cause du film que je me suis posé cette question. En réalité, je me la suis posé depuis toujours.

 

Je suis né en étant un enfant non désiré par mes parents. Ils étaient déjà mariés avant de se rencontrer, et ils ont déjà eu des enfants de chaque côté.  Ils se sont mariés un an après ma naissance, je n’étais même pas présent le jour du mariage. Mon prénom a été donné sur un coup de tête. J’ai vécu une enfance et une adolescence difficile : mes parents me frappaient et m’humiliaient, et au collège, les gens se moquaient de moi. Au lycée, ce n’était pas mieux non plus. Entré à la fac, j’ai également eu des problèmes, au point de changer d’université au cours de l’année. A présent, j’entre en master, et je suis en train de me reconstruire. J’ai fais un tri dans mon entourage, m’apercevant que certains ne m’apportaient rien de bon. A côté de ça, je reçois des nouvelles de mes anciens camarades de ma dernière année de licence. Tout se reconstruit, mais… pourtant… aujourd’hui…, je n’arrive pas à voir le côté positif de ma vie, je n’arrive pas à être heureux. Je n’arrive pas à faire confiance, ni aux autres, ni à moi-même. Est-ce de l’impatience de ma part ?

C’est pourquoi, à travers ces écrits, je tente de savoir si… j’aurai été vraiment heureux dans une autre vie. Chaque moment, chaque décision est importante. J’ai l’impression de les avoir toutes ratés, l’impression de n’avoir pris que des mauvaises décisions … .

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L'histoire d'une vie avec des si...
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