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L'histoire d'une vie avec des si...
1 août 2012

03 Décembre 2010

Je ne sais pas en combien de temps je vais rédiger cet article, car le souvenir évoqué va me faire mal, je suis presque sûr qu’il va me faire pleurer. Mais j’ai besoin, j’ai besoin de comprendre pourquoi je ne me sens pas heureux aujourd’hui alors que je me reconstruis. Et cet épisode est celui qui m’a fait prendre ma décision de changer d’université… .

 

Je ne me sentais pas bien depuis plusieurs semaines, ce jour là était un vendredi. Je ne voulais pas passer l’oral d’anglais car j’avais peur, peur qu’on allait se moquer de moi : deux personnes étaient dans mon groupe de TD. Ils formaient un groupe avec d’autres personnes, et avant je m’étais embrouillé avec eux : j’ai rompu les contacts avec eux, sans explications depuis le début de l’année universitaire. Depuis le mois de septembre, il s’était passé plusieurs choses, menace de me tabasser, livres cachés délibérément à la BU, tentatives de m’isoler en racontant aux autres personnes de la promo que j’étais un dangereux. (Et ces personnes y ont cru)… .

Je n’étais pas le seul à passer, je faisais l’exposé avec quelqu’un d’autre. Je ne voulais pas passer à l’oral mais, je ne pouvais pas l’abandonner… . Au dernier moment, lorsque la prof nous a appelé, je lui ai expliqué que je ne me sentais pas bien, et que je voulais qu’on passe l’oral sans qu’il y ait les autres personnes. Les gens ont commencé à rigoler, à se foutre de moi.

Au moment de partir, l’un des deux gars est venu et me tape à l’épaule (alors qu’il ne me parlait plus) en disant « bonne chance », et puis il s’en allait en rigolant avec son pote. A ce moment là…, j’ai  crié, puis j’ai couru vers lui et je l’ai frappé…

A ce moment là…, tout mes projets professionnels sont tombés à l’eau. Dans le même temps j’ai frappé son pote, qui était le fils d’un commissaire … . J’ai eu des … problèmes par la suite.

Le soir, on m’a dit d’aller parler au groupe, et de m’expliquer. Alors dimanche j’ai envoyé un message pour leur demander de se voir, et pour qu’on puisse discuter calmement devant l’entrée de la fac côté parking. Leur réponse ont été sanglante, ils m’ont dit qu’eux au moins, ils n’ont pas chialé devant la prof car ils veulent pas passer l’oral, et que du coup je n’avais pas la même éducation qu’eux.

Le lendemain, comme je savais qu’ils allaient me lancer des piques, et me parlaient d’un air supérieur en se foutant de ma gueule, j’ai ramené un appareil photo pour les enregistrer, pour montrer que je ne suis pas fou, car personne ne me croyait quand je leur disais qu’ils se foutaient de ma gueule tout le temps.

Et ça été le cas… je suis allé les voir et l’un d’entre eux m’a dit « moi au moins je n’étais pas à quatre pas entrain de chialer vendredi ». Et j’ai recommencé à perdre mon calme et je les ai frappé. Et là la police est venue, et m’a arrêté. Le groupe n’a pas hésité à profiter de la situation, ils inventaient des mensonges aux profs, à la police à tout le monde. Tout le monde les croyaient…. Tout le monde… moi personne me croyait…. Les profs, la police, quand j’ai ramené l’appareil photo, ils ont tous pensé, que j’avais ramené ça parce que je voulais les frapper et que du coup mon acte était prémédité… putin mais pourquoi personne ne m’a cru ? J’ai parlé aussi des tentatives de raquettes, tout le monde disaient que ce n’était rien, qu’il fallait passé cette histoire… .

J’ai passé plusieurs dans une cellule de garde à vue, à côté de gens qui criaient qui tapaient contre les barreaux. … J’avais trouvé à ce moment là dans ma cellule, un bout de morceau de métal tranchant… . J’ai essayé de mettre fin à mes jours… un garde est intervenu à temps, et on m’a emmené à l’hôpital… on m’a ramené ensuite au commissariat, parce qu’ils voulaient entendre mon témoignage… et puis ils m’ont relâché. Je n’ai eu qu’un rappel à la loi…. Et j’ai eu au conseil de discipline qu’une exclusion avec sursis de deux ans… .

Je m’étais excusé, je disais à tout le monde que j’étais responsable que c’était moi le fautif uniquement, et c’est comme ça que je m’en suis sorti, mais ….

 

Et si….

Et si ce vendredi 3 décembre, j’avais réussi à prendre sur moi-même, et à faire l’exposé à l’oral tranquillement ?

 

Je n’aurais jamais eu ces histoires avec la police. Je n’aurais jamais été le paria de la promo les mois qui suivent. Même les profs voulaient mon départ… . Heureusement, une seule personne m’a tendu la main à ce moment là… .

Si je n’avais pas eu ces histoires, je serais resté à la même université. Celle dont j’avais énormément de projets, y compris après le master, y compris après le doctorat. Je serais resté dans la ville où j’ai grandi. Je n’aurais pas eu besoin de réconfort auprès de mon ex… et je n’aurai jamais eu tous ces problèmes là.

 

Certes, aujourd’hui, je suis dans la plus prestigieuse université de France en master, mais je ne sais pas si j’atteindrais mon rêve. Comme César disait : vaut mieux être premier de son village que second à Rome. …  . Pour que ce regret soit dissipé, il faut que j’accomplisse mon rêve même dans cette fac là. En tout cas, ce jour là, …. j’aurais dû être fort mentalement… j’aurais dû…

(voilà article rédigé en un heure et vingt-sept minutes, avec des larmes et des pauses à chaque paragraphe…).

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